Techniques

Un petit mot des techniques artistiques que je pratique... tout d'abord, rendons à César ce qui appartient à César : je n'ai rien inventé! Chacune de mes pièces a recours à l'un ou l'autre de ces procédés artistiques et artisanaux ancestraux. Je suis en effet fascinée par les procédés "pré-analogiques", auxquels j'imprime une touche contemporaine. 

Papier artisanal & de plantes
J’ai appris à faire du papier artisanal selon la méthode occidentale auprès de l’Atelier du Papetier, de Marie-Josèphe Lemieux. Grosso modo, la technique consiste à cuire des végétaux, les réduire en pulpe engbroyant les fibres, mélanger cette pâte à une grande quantité d’eau, y plonger une « forme », la remonter en lui imprimant des mouvements propres au tissage des fibres entre elles, la coucher sur des feutres, peser dessus pour essorer un peu le tout, la lever… Comme d’habitude avec les techniques ancestrales, la recette semble on ne peut plus simple !  Comme d’habitude en matière d’artisanat… la pratique et la formation sont les meilleurs guides qui puissent exister. 

Le washi
Il s’agit du papier artisanal japonais, fabriqué à partir de fibres de mûrier. On en apprécie les fibres longues, parfois apparentes dans la trame de la feuille. Il est à la fois beau, fin et solide et se prête autant aux travaux de reliure, qu’à la gravure, la fabrication de luminaires, etc. Son procédé de fabrication remonte au VIIème siècle. Il est protégé et encadré. J'y ai volontiers recours dans mes créations. 

Cyanotype
Le cyanotype a ceci de magique qu’il permet de prendre une photo, sans appareil  ! Il s’agit de l’un des trois plus vieux procédés de fixation durable d’une image sur un support tangible. Inventé en 1842 par John Herschel, scientifique anglais, il suit de trois années la présentation officielle du daguerréotype à l’académie des sciences.

Pour obtenir une image, on mélange deux réactifs à part égale : du ferricyanure de potassium et du citrate d’ammonium ferrique. Puis, hop ! on les expose aux rayons du soleil et leur association produit toujours un joli bleu de Prusse : le cyan. On obtient des empreintes et des photos en apposant des objets ou des négatifs sur la surface enduite de réactifs.

Adopté à la fin du XIXème par les botanistes et notamment Ana Atkins, qui a réalisé un herbier très renommé, le cyanotype est ensuite tombé en désuétude. Puis, il y a quelques années, une Américaine du nom de Krista McCurdy a bouleversé la méthodologie en inventant le « wet cyan », un procédé grâce auquel on obtient de magnifiques effets souvent surréalistes.

Je travaille presqu'exclusivement en « wet cyan ». J’utilise des végétaux, car l’univers très poétique qu’ils composent incitent à la rêverie. Et je ne m’interdis en rien d’explorer d’autres supports que le papier…

Ecoprint

Popularisée par les Australiennes et largement adoptées par les Indonésiens, l'ecoprint a des racines dans plusieurs cultures et pratiques de part le monde. Le procédé consiste à transférer les tannins et colorants naturels des végétaux sur un support, à travers un étuvage ou une cuisson.